Les abeilles, moins gourmandes que les guêpes
L'été les insectes sont nombreux à tourner autour de nos jolies tables installées en terrasse, à lorgner sur notre part de melon fraîchement découpée ou à tournoyer au-de nos verres de sirop. Si vous les observez de plus près, vous remarquerez qu'il s'agit rarement des besogneuses abeilles, mais plutôt de leurs cousines les guêpes. Vous ne le saviez peut-être pas, mais les guêpes sont beaucoup plus gourmandes que les abeilles.
En effet, l'abeille passe tout son temps à effectuer des transferts entre les fleurs qu'elle butine et sa ruche. En ouvrière efficace, elle ne choisira que des fleurs très généreuses en nectar. Il faut au moins moins une teneur de 17 % en sucre pour qu'elle daigne butiner. La guêpe, au contraire, est sensible dès 3 % de sucre et très gourmand. Elle portera son dévolu sur le moindre aliment ou objet un peu sucré, elle va même parfois jusqu'à vampiriser des animaux tels que les charognes pour leur sang chargé de glucose et sont ainsi susceptibles d'attraper des bactéries.
Les abeilles sont donc plus"propres" que les guêpes. Et peu enclin à embêter les humains, bien trop occupées à transporter dans leur jabot 0,2 mg de nectar à chaque voyage. Périple qui les mène parfois jusqu'à plus de 4 km de leur ruche.
Les abeilles sont faciles à distinguer des guêpes. Justement, ce sont elles qui ont une taille de guêpe, un rétrécissement étroit entre le thorax et l'abdomen, et les femelles ont également un aiguillon replié à son extrémité qu'elles ne peuvent retirer en cas de piqûre.
Pas question donc de jouer au chasseur ou au tueur d'abeille pendant l'été, gardons à l'idée que ces courageuses voisines sont indispensable à la pollinisation de nos terres et à notre survie.