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Jérôme, Benjamin, Vivien, Banté, Florent et Valentin : portrait croisé des apiculteurs Famille Mary

Ils ont tous les six des personnalités bien différentes, ils sont issus de générations différentes mais ils sont tous animés par une même passion : les abeilles.

Nous vous parlons souvent de nos apiculteurs, de la fierté que nous avons pour leur travail et, en ce mois de présentation de nos partenaires, nous voulions conclure avec ceux qui donnent chaque jour de leur passion pour vous : les apiculteurs Famille Mary.

De 19 à 46 ans, une équipe d’apiculteurs passionnés… et passionnants !

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Cela fait 14 ans que Jérôme a rejoint Famille Mary, c’est le doyen de l’équipe. Pourtant, au départ, il ne se prédestinait pas du tout à être apiculteur :

« Je suis arrivé ici par hasard, en discutant avec ma voisine. Je suis comptable à l’origine et puis je suis allé à l’armée où j’ai été réformé. J’avais déjà fait des petits boulots en agriculture et ça me plaisait bien donc je suis revenu vers ça. »

Originaire de Saint-André-de-la-Marche, Jérôme connaît la maison Famille Mary depuis son enfance. En 2007, sa voisine qui travaillait déjà pour Famille Mary, lui a parlé d’Etienne, le responsable apicole de Famille Mary qui ne pouvait plus travailler pour des raisons de santé. L’entreprise recherchait alors un nouvel apiculteur pour le remplacer et il s’est lancé.

« Autour de moi tout le monde me disait « Vas-y Jérôme, c’est un super boulot ! » alors j’ai préparé mon CV et un mois plus tard je commençais ici. »

Banté de son côté, est fils d’apiculteurs. Une passion que son père a transmis à sa mère et dont il a lui aussi été piqué. A seulement 19 ans, il a laissé son métier de cuisinier pour se consacrer à sa passion depuis toujours : les abeilles.

« Ma mère a environ 300 ruches à elle toute seule du côté de La-Roche-sur-Yon et j’ai baigné dedans depuis tout petit. A 6 ans, j’aidais déjà à faire des récoltes, le nez dans les cadres. Et puis en grandissant, bien sûr, j’ai voulu faire un métier différent de celui de mes parents alors j’ai fait une formation de cuisinier. La passion m’a vite rattrapée et début 2022, j’ai commencé une reconversion en apiculture ».

Des formations différentes pour une équipe complémentaire

Quand Jérôme est arrivé chez Famille Mary, il a appris le métier d’apiculteur sur le tas, formé par Christian en interne et par l’ANERCEA. Et son entourage avait raison :

« L’apiculture c’est passionnant, c’est tout »

Pour lui, travailler avec les abeilles, ce n’est même pas du travail tant la passion prend le pas dessus. Une colonie évolue à chaque saison et change chaque année. Chaque colonie est différente et qu’ils soient des apiculteurs de longue date ou nouveaux dans le métier, le discours est toujours le même.

« J’aime bien gérer une colonie de A à Z, la multiplier… le bruit des abeilles c’est simplement agréable. Toutes les colonies sont différentes, parfois il y a des surprises. C’est comme des humains, elles ont toutes leurs spécificités et c’est ça la passion », confirme Banté du haut de ses 19 ans. 

 

Valentin de son côté, travaille au conditionnement et en apiculture. Il est au départ paysagiste et aujourd’hui pendant la forte saison (mai et juin surtout), il vient en renfort au rucher. Le reste de l’année, il travaille à la mise en pot au conditionnement dans la miellerie de Beau Rivage.

Le miel et la flore d’Anjou

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En Maine-et-Loire, la flore qui compose le miel toutes fleurs d’Anjou est principalement du colza mais aussi du prunelier, du pissenlit pour les récoltes de printemps et du tournesol et de la luzerne pour les récoltes d’été.

En plus du miel de printemps, les apiculteurs Famille Mary récolent également du miel de trèfle, d’aubépine, de tournesol, de ronce, du miel de forêt, du miel d’été et du miel de Guérande qui est issu de la flore du parc de la Bruyère qui est d’une très belle qualité. C’est une petite production qui ne peut qu’être vendu localement à la cuve dans la boutique de Guérande.

« Avoir des ruchers éloignés ce n’est pas simple à gérer en logistique et en temps. Etant salarié on ne peut pas faire plus de 10h par jour, plus il y a du temps de trajet moins on peut passer de temps sur place contrairement à un apiculteur indépendant ; le soir on rentre chez nous, on ne reste pas sur place. Alors quand il y a deux heures de trajet, on perd vite 4h sur la journée et s’il y a des bouchons cela réduit très vite le temps qu’il nous reste dans le rucher. 

L’hiver on laisse les colonies à Guérande et dans les Mauges car on récolte principalement notre miel de printemps et de forêt ici dans les Mauges (mais aussi le miel d’aubépine, de ronces et de trèfle quand c’est possible). Fin juin nous ramenons des ruches à Doué-la-Fontaine où l’on peut récolter du miel de tournesol ce qui n’est pas le cas ici. »

Les apiculteurs fonctionnent en binôme

Chez Famille Mary, les apiculteurs travaillent en binôme. Le planning est géré par Jérôme qui nous indique que la difficulté réside plutôt dans le fait de veiller à l’organisation des horaires plutôt que d’assigner des tâches aux apiculteurs qui savent très bien ce qu’ils ont à faire :

« Je répartis les binômes en général par secteur. Nous avons 3 secteurs : Guérande, les Mauges et Doué-la-Fontaine. Les binômes d’apiculteurs ont chacun le leur ce qui permet un meilleur suivi des ruchers et quand leurs tâches sont terminées ils reviennent dans les Mauges où ils se partagent naturellement les autres missions. » précise le responsable apicole.

Travailler en binôme est socialement plus agréable mais cela l’est également pour la santé des apiculteurs. En effet, porter une ruche seule peut rapidement avoir des effets néfastes notamment pour le dos. A deux, c’est tout de suite plus simple et plus rapide.

« Fonctionner en binôme c’est super agréable et pratique. On va plus vite, c’est plus confortable et ça évite d’être solitaire. C’est ce qu’on nous apprend à l’école d’ailleurs, à éviter l’isolement. Pour ça, on peut s’associer en GAEC, travailler pour des entreprises comme Famille Mary ou simplement en s’entraidant entre apiculteurs indépendants sur les récoltes » confirme Banté.