La pollinisation pour préserver la biodiversité
En ce début avril, nous pouvons trouver Jérôme, apiculteur chez Famille Mary, au milieu de fleurs de pommiers en compagnie de ses abeilles. En effet, il n’est pas venu seul mais accompagné de plus d’un million d’entre elles réparties dans 70 ruches. Leur mission pour quelques jours : polliniser plusieurs hectares des Vergers de la Blottière, situés à 35km de la miellerie de Beau Rivage.
Mais qu’est-ce que la pollinisation ?
80% des végétaux sur la planète sont dépendants des abeilles, grâce à la pollinisation des fleurs. Les pommes et poires des Vergers de la Blottière n’échappent pas à cette loi de la nature et comptent sur nos butineuses pour naître des fleurs. Ainsi, pendant ces quelques jours, les abeilles vont butiner le pollen de ces arbres fruitiers. Leur abdomen est recouvert d’un duvet qui se charge d’électricité statique quand elles volent. En butinant, le pollen va naturellement être attiré sur elles et ainsi, en voyageant de fleur en fleur, les étamines des fleurs mâles vont rencontrer les pistils des fleurs femelles et permettre la fécondation.
Les jours de soleil, chaque abeille peut polliniser jusqu’à 700 fleurs et permettre donc une pollinisation rapide des hectares de vergers qu’elles occupent. Sans les abeilles donc, pas de belles pommes et poires à ramasser ! C’est grâce à leur travail que les fleurs donneront des pépins puis des fruits, permettant aux Vergers de la Blottière de produire des fruits de belle taille.
Quel avantage pour les abeilles ?
Les abeilles ont toujours vécu en adéquation avec les fleurs, et ce depuis des milliers d’années. En butinant, elles récupèrent le nectar et le pollen qu’elle va ensuite stocker dans la ruche, assurant des réserves nutritives pour tout l’essaim. Ces réserves sont essentielles à leur survie pendant les jours de mauvais temps et les saisons froides.
Dans ces vergers, Jérôme a volontairement choisi des essaims moins développés constitués d’environ 20 000 abeil
les chacun. « Le but est de limiter le risque de surpopulation, qui génère la naissance d’une 2ème reine dans la ruche, et l’essaimage du Printemps. Si une autre reine naît dans l’essaim, l’autre va partir avec son essaim et l’activité de la ruche s’en trouvera perturbée et les abeilles sortantes risquent de ne pas survivre » explique Jérôme.
Savez-vous reconnaître une fleur pollinisée d’une autre ?
Jérôme partage avec nous son astuce très simple pour reconnaître une fleur pollinisée (photo). On distingue bien sur l’image une fleur blanche et une autre avec des tâches marron. La seconde a été pollinisée et les tâches sont en fait des étamines noires !
Après ces quelques jours de récolte, les ruches repartiront dans la Vallée de la Loire. C'est dans une hausse disposée au dessus des ruches que l'apiculteur récupérera le bon miel que les abeilles auront fabriqué, sans toucher à leurs provisions. Car ce qui est primordial c’est avant tout le bien-être de nos abeilles !