Carnet de l'apiculteur

Un nouveau règlement pour l'étiquetage du miel

étiquetge okUn nouveau règlement européen sur l'étiquetage des pots de miel est entré en vigueur le 13 décembre dernier. Que dit-il ? Pour protéger le consommateur, il impose des mentions très précises et interdit certaines informations qui étaient de nature à induire en erreur. Tout d'abord, l'étiquette doit présenter clairement la dénomination de vente du produit. Les termes de "miel de fleur", "miel en rayons", "miel de miellat" ne peuvent être complétés que de l'origine végétale du miel (oranger, acacia...), de l'origine topographique (montagne, forêt...). Les mentions « miel toutes fleurs », « miel mille fleurs », « miel liquide », « miel de terroir », ou « miel de pays » ne sont pas autorisées comme dénominations principales du produit. Elles ne peuvent être utilisées que comme complément informatif. De la même façon, l'expression « Miel à la gelée royale » est interdite, sauf s'il est précisé « préparation à base de miel et de gelée royale ». La date limite d'utilisation optimale D'après ce nouveau règlement, on doit aussi retrouver impérativement sur l'étiquette : la quantité nette contenue, le pays d'origine, le nom ou la raison sociale et l'adresse du conditionneur ou vendeur, le numéro du lot de fabrication et la date de durabilité. Cette dernière prend plutôt la forme d'une date limite d'utilisation optimale. Date jusqu'à laquelle, le producteur et le conditionneur garantissent que le miel ne sera pas altéré. Cette date est généralement fixée 18 mois après la mise en pot du miel. Si le miel est filtré, cela doit apparaître sur l'étiquette. Les OGM encore difficiles à tracer Si le pays d'origine du produit est obligatoire, les apiculteurs n'ont pas l'obligation d'indiquer la présence de pollen issu de plantes génétiquement modifiées dans leur miel en-dessous de 0,9 % de la masse totale. Autrement dit, ils n'ont pas l'obligation de le mentionner, puisque ce seuil n'est quasiment jamais atteint. Les eurodéputés ont exclu un étiquetage plus ferme des OGM à 283 voix, contre 248. La déclaration nutritionnelle obligatoire en 2016 Depuis 2011, l'Europe a également établi des règles qui détermine et calibre précisément l'étiquetage nutritionnel des denrées alimentaires. Cet étiquetage nutritionnel comprend toutes les informations apposées sur l’emballage d’un produit relatives à son contenu en énergie et en nutriments. Il s’agit d’un outil permettant d'aider le consommateur dans ses choix alimentaires et favorisant les actions des politiques de santé publique en matière de nutrition. Une période transitoire a été accordée aux industriels pour se conformer avec ces nouvelles règles. La déclaration nutritionnelle deviendra obligatoire à partir du 13 décembre 2016.